S'adapter face aux multiples cultures
Stage au Sénégal
Dans le cadre des mes études, j'ai pratiqué un stage au Sénégal. Une expérience incroyable qui m'a appris de comprendre ce qu'était "s'adapter en terrain inconnu". M'adapter dans une culture que je ne connaissais pas. M'adapter à la chaleur qui n'était pas des plus fraiches. M'adapter dans un environnement qui ne m'était pas familier. M'adapter selon les pédagogies prônées par les enseignant(e)s. M'adapter pour donner une leçon sans matériel. Cette période de ma vie aura été une source d'enrichissement.
Au niveau pédagogique, j'ai appris à m'adapter aux changements. Au Sénégal, la manière d'enseigner est très frontale. Moi qui apprécie la pédagogie constructiviste ou encore l'enseignement explicite, j'ai été très surprise en constatant leur approche pédagogique. Pour ma part, j'ai enseigné dans trois classes dont les niveaux étaient semblables à la P1, P2 et P3 chez nous, en Belgique. Lors des journées d'observation, j'ai remarqué que la matière enseignée était débitée par l'enseignant. À ce moment-là, les enfants doivent être attentifs pour bien assimiler la nouvelle leçon.
À la fin d'une leçon, peu d'exercices sont proposés pour permettre aux enfants de s'entraîner sur la matière apprise. Cela s'explique probablement par le manque de matériel. En effet, les enfants utilisent des ardoises pour s'exercer. Ils doivent d'abord recopier la consigne écrite par l'enseignant au tableau noir, puis recopier l'exercice. Ce n'est qu'après cette étape que les enfants peuvent se concentrer et s'entraîner. L'enseignant leur laisse quelques minutes avant de passer à la correction, sans attendre que tous les enfants aient terminé. En Belgique, nous veillons à respecter le rythme de chacun afin que tous les enfants aient le temps de s'exercer au maximum.
Pour revenir au matériel des enfants, il est très limité. Les apprenants disposent uniquement d'une ardoise et d'une craie, en plus d'un cahier de leçons pour écrire les synthèses et d'un cahier d'évaluation pour s'exercer. En tant qu'étudiante belge, j'ai été choquée mais pas surprise. Choquée car je me demandais si un enfant pouvait comprendre sans passer par une phase de manipulation. Mais pas surprise parce que j'avais eu écho de leur méthode d'apprentissage disposant de peu de matériel. Quand le moment venu pour moi de prester des leçons, je me suis adaptée à leur enseignement, c'est-à-dire enseigner avec pas grand-chose. Certes, j'avais apporté des feuilles de couleur, des crayons, des marqueurs, des feuilles blanches plastifiées mais aucun matériel concret visant à la manipulation. Cette étape du voyage a été un vrai changement pour moi.
Le nombre d'élèves en classe est assez impressionnant : entre 40 et 65 élèves dans les écoles privées et 65 à 100 dans les écoles publiques. En découvrant les classes dans lesquelles j'allais devoir enseigner, j'ai eu une montée de stress. Finalement, comme ils sont deux à trois par banc et qu'ils sont relativement calmes, le grand nombre ne s'est pas fait ressentir et ne m'a donc pas perturbé. J'ai su m'adapter face à un grand groupe-classe.
Ce que je retiendrai de cette expérience, c'est qu'on peut accomplir beaucoup avec peu de moyens.
En conclusion, mon séjour au Sénégal m'a beaucoup appris sur l'adaptation. Cette expérience m'a véritablement enrichie en me permettant de développer ma capacité à m'adapter.
Stage dans les écoles de Belgique
Tout au long de ma formation, j'ai dû m'adapter à un public présentant différents cultures. Lors des nombreux stages réalisés à Namur, j'ai enseigné à des élèves dont certains avaient une culture différente de la mienne. En tant qu'institutrice, il est primordial de s'adapter au public que nous avons devant nous afin d'entretenir de bonnes relations avec chacun d'entre eux.
Pourquoi cet article ?
Cet article illustre parfaitement la capacité d'adaptation face aux changements, en particulier les changements culturels. Les diverses cultures des enfants dans les classes en Belgique, ainsi que les méthodes d'apprentissage propres à la culture du Sénégal, m'ont permis d'acquérir la compétence "agilité et adaptabilité".